Le réseau de vélo en libre-service (VLS) genevois est prêt à rouler, après moult aléas: 50 stations seront opérationnelles à partir du mois d’août. Au lancement, la nouvelle offre baptisée VéloPartage mettra 200 vélos à disposition des habitants et des touristes.

Le réseau sera exploité par la société Donkey Republic en partenariat avec Genèveroule. Il sera par la suite appelé à se développer régulièrement.

A point nommé

A l’issue d’un processus d’appel d’offres, le canton et les vingt communes intéressées avaient désigné à l’unanimité l’opérateur du VLS, en janvier dernier. Le recours d’un concurrent contre cette décision avait retardé le déploiement du réseau. Il a récemment été retiré, a communiqué le canton jeudi.

«Le projet genevois de VLS a connu de nombreux aléas au cours des années passées, mais il arrive à point nommé, dans un contexte où la mobilité douce est appelée à prendre un véritable essor», s’est réjoui Serge Dal Busco, conseiller d’Etat chargé du département des infrastructures, cité dans le communiqué.

Soixante électriques

Courant août, 50 stations VéloPartage seront en service, dont 35 sur le territoire de la Ville de Genève. Sur les 200 vélos, 60 d’entre eux seront équipés d’une assistance électrique.

Les bicyclettes, empruntées facilement via l’application smartphone Donkey Republic pourront ensuite être restituées auprès de n’importe quelle station du réseau. Un système d’abonnement permettra d’utiliser le réseau librement et une tarification à la carte sera proposée aux usagers occasionnels (par exemple 1,50 franc pour 15 minutes pour un vélo classique ou 2,50 francs pour un vélo à assistance électrique).

Le réseau genevois de vélos en libre-service se développera ensuite par étapes sur le territoire de l’ensemble des vingt communes partenaires du projet. Il atteindra une offre minimale de 120 stations et 650 vélos à l’horizon 2023.

Partenariat

L’exploitant du réseau, Donkey Republic, est une société danoise active depuis 2015. Elle propose des systèmes de vélos en libre-service dans plus de soixante villes en Europe et est déjà implantée en Suisse à Neuchâtel, Sion et Yverdon.

A Genève, Donkey Republic a mis en place un partenariat avec Genèveroule. Bien connue localement, cette association à but non lucratif aura la charge de réparer les vélos et de s’assurer que les bicyclettes mises à disposition soient réparties de manière judicieuse entre les stations.

Une longue saga

Le projet de Vélib’ genevois avait accumulé les faux départs et les détours par la case justice. Ses prémices remontent à 2012, quand après un premier échec au niveau municipal, l’ex-conseillère d’Etat Michèle Künzler avait tenté en vain de reprendre la main.

C’est ensuite son successeur Luc Barthassat qui avait relancé la machine, sans plus de succès. Enfin, Serge Dal Busco, chef actuel du Département des infrastructures a remis l’ouvrage sur le métier.